À l’occasion de la DroidCon Paris, GenyMobile a présenté son
émulateur Android qui offre de meilleurs performances que celui du SDK.
Lorsqu’on parle d
‘émulateur Android, on pense aux
images ARM fournies par Google. Les développeurs ne codent généralement
pas sur cette architecture et les performances sont loin d’être au
rendez-vous. La situation s’est bien améliorée ces derniers temps avec
Intel qui propose désormais des images optimisées pour ses processeurs.
GenyMobile,
startup française, a décidé d’aller plus loin que ne l’ont fait jusque
là Google et ses partenaires. Le projet n’est pas récent, car
comme l’indique l’entreprise, les premiers travaux ont débuté en 2011 avec
Buildroid, rapidement renommé en
AndroVM et permettant d’utiliser Android 4.0 (Ice Cream Sandwich).
Initialement prévu pour remplacer un système d’exploitation classique, AndroVM a peu à peu évolué pour supporter
Jelly Bean (API 16) et ses nombreuses variantes : les smartphones, les tablettes et les phablets (interface façon
Nexus 7). A l’occasion de la
DroidCon Paris, le projet change une nouvelle fois de nom :
Genymotion, tout en conservant l’intégralité de ses fonctionnalités.
Nous avons pu interviewer
Cédric Ravalec (PDG de GenyMobile) lors de la DroidCon, qui présente notamment ce nouveau projet :
http://www.youtube.com/watch?v=okGCb5dk4FE
Pour l’instant, Genymotion offre un support de
Jelly Bean (4.1.1) mais la version 4.2 devrait arriver sous peu. Contrairement à l’émulateur officiel qui tourne sous
qemu,
Virtualbox est utilisé ici et montre de meilleures performances. Le
projet n’en est qu’à ses débuts mais supporte déjà la souris,
l’ethernet, le RTC, l’audio, la gestion de l’alimentation, le partage de
fichier avec l’OS hôte, l’USB, le WiFi et l’OpenGL.
Pour l’instant, une dizaine d’images sont disponibles :
Nexus 7, Nexus S,
Nexus One,
Galaxy Nexus, tablette 10,1 pouces et tablette 7 pouces. A chaque fois,
vous pouvez indiquer l’intégration des Google Apps (avec le
Google Play),
ce qui facilite grandement l’utilisation et permettra à Genymotion
d’être à la fois utilisé par les développeurs, mais aussi par le grand
public. Notez qu’il faut être inscrit sur le site pour les télécharger.
Pour chaque
virtual device, vous pourrez demander de changer
la résolution de l’écran au démarrage, ce qui vous permettra de tester
vos applications dans tous les cas de figure. Notez qu’il existe
également un plug-in Eclipse qui facilite le lancement et l’interaction
avec les machines virtuelles.
Une fois la machine virtuelle lancée, il ne vous faudra que quelques
secondes avant d’arriver sur le bureau Android. Vous retrouverez ensuite
la même expérience que celle des smartphones et tablettes. Vous pouvez
très facilement modifier l’emplacement du GPS, avec sa précision et
l’orientation :
Il en est de même pour la batterie :
Plusieurs capteurs sont donc gérés, mais d’autres arriveront dans les semaines à venir.
Vous pouvez utiliser
adb sans aucun problème (l’émulateur
étant reconnu comme un terminal sur le réseau), mais pourrez également
jouer avec le Genymotion Shell qui permet d’avoir des informations sur
la machine virtuelle, de contrôler le GPS… :
Pour l’instant l’utilisation est gratuite (et le restera pour les
développeurs indépendants), mais devrait devenir payante pour les
entreprises
dans quelques mois et offrir en contrepartie des fonctionnalités
inédites (notamment le partage de machines virtuelles). À la Droidcon
nous avons pu voir en avant-première l’interface des
Google Glass sur GenyMotion (car elles utilisent Android), preuve, s’il en fallait une, que ce projet a encore beaucoup à nous montrer !
Pour essayer GenyMotion,
vous devez être inscrits sur le site officiel afin de télécharger l’exécutable (sur Windows il intègre déjà VirtualBox, alors que sur Mac et Linux il faudra le télécharger séparément).
Source : http://www.frandroid.com/developpement/147366_genymotion-le-nouvel-emulateur-android-tres-prometteur